FODMAPs est l’acronyme anglosaxon pour « Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides And Polyols », autrement dit des hydrates de carbone à chaîne courte, peu absorbés et fermentescibles. Ces sucres sont présents dans plusieurs catégories d’aliments telles que produits laitiers, céréales, légumineuses, légumes et fruits. Ils sont aussi de plus en plus présents dans l’alimentation occidentale du fait de leur ajout dans les produits industriels (inuline, FOS, édulcorants, sirop de maïs riche en fructose). S’ils ont des effets bénéfiques pour la santé bien démontrés en agissant sur le microbiote, le transit, le risque de cancer colique, la glycémie ou encore la cholestérolémie…, plus récemment, leur implication dans la survenue de symptômes digestifs (douleurs abdominales, diarrhée, ballonnements, flatulences…), a été mise en avant, en particulier chez les patients atteints de syndrome de l’intestin irritable (SII). Dans ces situations de SII, un régime pauvre en FODMAPs s’avère efficace chez 68 à 76% des patients. Cependant, ce régime très restrictif ne doit pas être maintenu sur une longue durée car il a des effets potentiellement négatifs (altération du microbiote, risque de carences…). Au final, comme très souvent pour tout ce qui est mode de vie ou alimentation, tout est une question de quantité : « avec modération ». L’intervention d’un(e) diététicien(ne) est essentielle pour aider le patient à trouver le juste apport en FODMAPs qui permettra l’équilibre entre « maintien d’une bonne santé » et « contrôle des symptômes digestifs ».
Docteur Bouteloup Corinne
Service de Médecine Digestive et Hépatobiliaire, CHU Estaing,
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